FIN&TECH COMMUNITY by Finance Innovation
Fintech et Finance De Demain
Finance innovation : la 9ème édition de « Fintech et Finance De Demain » s’est tenue il y a quelques jours. Voici les grandes lignes à retenir en termes de tendances dans l’écosystème des fintechs.
Paris : une place compétitive et favorable au développement des Fintechs
Tout d’abord rappelons que, dans le domaine du numérique, la France (et pas uniquement la région parisienne) est à la 3ème place en termes d’investissements en R&D. Cela fait d’elle un des leaders de l’économie numérique.
De plus, Paris bénéficie actuellement de l’effet Brexit, comme « plan B » vis-à-vis de Londres pour beaucoup de Fintechs.
Avec la loi PACTE, récemment adoptée, l’AMF souhaite niveler vers le haut le secteur des ICO (Initial coin offering) et toute la chaîne de valeur autour des actifs digitaux. Un Visa AMF pour une ICO pourra être obtenu sous 20 jours ouvrés. Une dizaine de projets sont prévus pour l’été, et une vingtaine de dossier PSAN (Prestataire de Service en Actifs Numériques) sont attendus dans les prochains mois : la liste sera publiée par l’AMF.
Dans le domaine de l’IA, IBM va créer un « hub access » à Saclay dédié à la R&D.
Rappelons que Paris est une ville qui compte dans ce domaine : le laboratoire d’IA de Facebook (Facebook Artificial Intelligence Research) dirigé par Yann Le Cun y est installé depuis 2013.
L’IA offre de nouvelles solutions pour le secteur financier :
Parmi les grandes tendances de domaine d’application de l’IA, on observe l’émergence d’une nouvelle génération de solutions permettant aux banques et aux institutions financières d’exploiter les données internes et externes, et d’appliquer des analyses avancées pour la détection, par exemple, de fraude et de blanchiment d’argent. Les décisions peuvent désormais être prises en temps réel, ce qui permet d’améliorer la précision dans la détection et de réduire la friction client ainsi que les coûts totaux associés à la gestion des alertes.
Les deux domaines d’innovation dans la gestion d’actifs : la Blockchain & l’IA
Dans ce domaine, les messages clés sont les suivants :
- Le niveau de disruption est tel que l’innovation est incontournable.
- Les produits doivent être pensés et conçus avec leur futurs clients.
- La remise en question doit être permanente.
Parmi les technologies citées, on trouve principalement :
- L’IA dans les méthodes de scoring et de sélection de titre.
- La blockchain dans le domaine de la connaissance client et la distribution des fonds.
Pour les sociétés de private equity, ces 2 technologies sont des thèmes d’investissement et de création de valeurs particulièrement porteurs. Le segment des Fintechs les plus disruptives reposent clairement sur ces 2 piliers.
Les principaux facteurs de succès pour les Fintech :
Dans la table ronde relative au « secret des licornes », on apprend que le caractère international du projet doit être présent dès le départ, dès la conception. Cela est essentiel pour ne pas se fermer des portes.
On retiendra aussi que la place de Paris recèle des avantages indéniables (qualités des formations et réserves de talents), et des initiatives sont actuellement prises pour la renforcer (Loi PACTE, reforme fiscal sur le crypto-trading, …). Cependant c’est à l’échelle internationale qu’on mesure et juge le succès d’une fintech.
La réglementation doit être considérée comme une opportunité et non comme un frein. Il faut adapter les produits rapidement et rassurer les clients. C’est la bonne approche, et cela conforte MPG partners dans stratégie de développement d’offres règlementaires.
Le dynamisme des Fintechs ne faiblit pas. Le niveau de créativité repose sur 3 piliers : IA, Blockchain et technologie quantique dans tous les domaines de la finance : gestions d’actif, immobilier, risque de crédit …
Voici quelques exemples pour illustrer cette diversité :
Ex1 : dans le secteur de l’immobilier, la technologie rend possible, pour un bâtiment en projet, la création d‘un « double digital » permettant un échange à distance entre les différents acteurs (architecte, promoteur, commercialisateur, …).
Ex2 : le crédit scoring utilise l’intelligence artificielle afin d’alimenter les moteurs avec des données « non classiques » : l’électricien qui demande un crédit et qui se connecte la semaine plutôt que le week-end, indique un niveau d’activité faible et sera donc moins bien noté. C’est une des 400 données « non classiques » établies par le moteur d’IA.
Ex3 : établissement de la première place de marché agricole, en s’appuyant sur la Blockchain, permettant ainsi la création d’une néo-banque de la filière agricole.
Ex4 : l’IA comme technologie de conception des premières villes connectés (smart cities) en France.
En conclusion, le sentiment général est que les Fintechs deviennent des interlocuteurs et des partenaires du système bancaire. Elles sont devenues un élément persistant dans l’écosystème financier français où 25% des jeunes diplômés choisissent de commencer.
L’enjeu majeur pour les établissements financiers est de faire cohabiter leur infrastructure informatique lourde et vieillissante avec les solutions innovantes apportées par cet écosystème dynamique et en pleine expansion.